News & events - Keyword : Bacteriology

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Macrophages ayant phagocyté des bactéries

Une combinaison de médicaments
contre l’antibiorésistance

La résistance aux antibiotiques est l’un des défis sanitaires mondiaux les plus urgents: en 2019, ce phénomène a provoqué près de 5 millions de décès.

Un consortium de recherche réunissant le groupe de la Pre Kimberly Kline de l’Université de Genève, la Singapore-MIT Alliance for Research and Technology (SMART), le Singapore Centre for Environmental Life Sciences Engineering (SCELSE), l’Université technologique de Nanyang (NTU) et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), s’est attaqué à la bactérie potentiellement mortelle Enterococcus faecalis, dont la plupart des souches sont résistantes aux antibiotiques courants. Les scientifiques ont mis au point une stratégie innovante qui consiste à ajouter à la vancomycine, le principal antibiotique utilisé dans ce contexte, la mitoxantrone, un agent anticancéreux. Cette combinaison permet de cibler simultanément la bactérie et le système immunitaire humain, et de contourner les résistances. Ces résultats prometteurs sont à lire dans la revue Science Advances.

Bannière Chapitres Choisis

Chapitres Choisis - Kimberly Kline

Deciphering polymicrobial biofilm-associated wound infection pathogenesis

Portrait de Kimberly Kline

Conférence donnée par la Pre Kimberly Kline, du Département de Microbiologie et Médecine Moléculaire de la Faculté de Médecine, membre d’iGE3, dans le cadre des Chapitres Choisis des Evénements de la Faculté de Médecine.

Jeudi 26 janvier 2023 - 12 h 30
CMU - Auditoire Albert Renold / B01.2426, bâtiment B, 1er étage

Bactérie Klebsiella pneumoniae

Une nouvelle arme contre les bactéries antibiorésistantes

L’utilisation irraisonnée d’antibiotiques a poussé les bactéries à développer des mécanismes de résistance face à ce type de traitement. Ce phénomène, appelé antibiorésistance, est désormais considéré par l’OMS comme l’une des plus grandes menaces pour la santé. L’absence de traitements contre ces bactéries devenues multirésistantes pourrait en effet nous ramener à une époque où des millions de personnes mouraient de pneumonie ou de salmonelle.

La bactérie Klebsiella pneumoniae, très fréquente dans les hôpitaux et particulièrement virulente, est l’un de ces pathogènes contre lesquels nos armes s’émoussent.

L’équipe du Prof. Pierre Cosson de l’Université de Genève a découvert que l’edoxudine, une molécule contre l’herpès découverte dans les années 60, fragilise la surface protective de cette bactérie et la rend plus facile à éliminer par les cellules immunitaires. Ces résultats sont à lire dans la revue PLOS ONE.

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New iGE3 member - Kimberly Kline

Kimberly Kline portrait

We are pleased to welcome Pre Kimberly Kline as a new faculty member of iGE3.

Kimberly Kline is a full professor at the Department of Microbiology and Molecular Medicine of the Faculty of Medicine. She is interested in the pathogenesis of biofilm-associated infections. In her research she applies a variety of genetic and genomic approaches to interrogate both monomicrobial and polymicrobial Enterococcus faecalis biofilm pathogenesis, including transposon screens in vitro and in vivo using animal models and transposon-sequencing.

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Leçon de nomination professorale - Jacques Schrenzel

La métagénomique clinique: un nouvel outil pour l'infectiologue

Portrait de Jacques Schrenzel

Leçon publique du Pr Jacques Schrenzel, membre d'iGE3, dans le cadre de sa promotion à la fonction de professeur ordinaire aux Départements académique et hospitalier de Médecine et au Département Diagnostique des HUG.

Jeudi 30 juin 2022 - 14 h
CMU – Auditoire Renold, bâtiment B, 1er étage

  • Entrée libre.
  • Possibilité de suivre la leçon via Zoom.
Epithélium des voies respiratoires

Mucoviscidose:
restaurer l’intégrité des voies respiratoires

La mucoviscidose est une maladie génétique rare aux symptômes souvent très graves. Les malades souffrent notamment d’infections bactériennes chroniques pouvant évoluer vers une insuffisance respiratoire. En cause, des mutations du gène CFTR, dont le rôle est de réguler les mouvements d’eau à travers la membrane cellulaire. La qualité du mucus s’en trouve modifiée et il n’est alors plus capable de capturer les bactéries indésirables et de les expulser.

Grâce à un modèle reproduisant un épithélium respiratoire - un tissu protecteur composé d’une monocouche de cellules - l’équipe du Pr Marc Chanson de l’Université de Genève a découvert qu’une simple pellicule de liquide suffit à restaurer l’étanchéité des voies respiratoires et à diminuer le risque bactérien. Ces résultats, à découvrir dans une édition spéciale de la revue Cells, ouvrent la voie à de nouvelles thérapies basées sur l’hydratation du mucus. Une alternative prometteuse aux thérapies actuelles pas assez largement efficaces.

2 cellules-filles de Caulobacter crescentus avec leur flagelle

La douce précision de l’assemblage des flagelles

Afin d’obtenir la machinerie permettant aux bactéries de nager, plus de 50 protéines doivent être assemblées selon une logique et un ordre bien défini pour former le flagelle, l’équivalent cellulaire d’un moteur de bateau. Pour être fonctionnel, le flagelle s’assemble élément par élément, en terminant par l’hélice appelée filament flagellaire composé de six différentes protéines appelée flagellines.

Des microbiologistes du groupe du Prof. Patrick Viollier, de l’Université de Genève, démontrent que l’ajout de sucre sur les flagellines est déterminant pour l’assemblage et la fonctionnalité du flagelle. Cette glycosylation est assurée par l’enzyme FlmG, dont le rôle était jusqu’ici inconnu. Partant de cette observation, accessible dans la revue eLife, les chercheurs⁄euses ont enchaîné avec une autre découverte publiée dans Developmental Cell. Les six flagellines de Caulobacter crescentus, bactérie modèle de ces deux études, contiennent une intruse qui servirait de signal pour enclencher l’assemblage final du flagelle.

Staphylocoques dorés

La frilosité des staphylocoques révèle un point faible

Les staphylocoques dorés ont la capacité de se développer dans des conditions environnementales très variables (sur la peau, dans le nez, sur des surfaces stériles, etc.). Leur haute faculté d’adaptation dépend notamment d’une protéine (une hélicase ARN) impliquée dans la dégradation d’ARN messagers devenus inutiles.

En cherchant à mieux comprendre son fonctionnement, des scientifiques du groupe du Prof. Patrick Linder de l’Université de Genève ont découvert que cette hélicase contribue à un autre processus physiologique, sans lien apparent avec le premier: la synthèse des acides gras qui sont les constituants essentiels de la membrane bactérienne. Cette avancée, à lire dans la revue PLoS Genetics, fournit un éclairage intéressant car la synthèse des acide gras est justement l’une des cibles privilégiées par de nombreux laboratoires pour lutter contre ce pathogène difficile à traiter en raison de sa résistance aux antibiotiques.

Amibe infectée par une mycobactérie

Des amibes pour remplacer les souris de laboratoire

Prix 3R 2019 de l’Université de Genève

Réduire au maximum le nombre de composés anti-infectieux à tester sur un modèle animal en les triant au préalable sur des amibes infectées pour ne retenir que les plus efficaces. C’est le but de la recherche publiée en 2018 par le groupe du Prof. Thierry Soldati dans la revue Scientific Report et récompensée cet automne par le Prix 3R de l’Université de Genève.

Ce prix distingue et valorise depuis 2016 une chercheuse ou un chercheur de l’UNIGE pour sa contribution aux 3R. Les principes 3R - pour «réduire», «raffiner», «remplacer» - visent à réduire le nombre d’animaux utilisés en expérimentation, à raffiner la méthodologie pour minimiser les contraintes subies par l’animal tout en améliorant la qualité des résultats obtenus, et à remplacer le modèle animal par des méthodes alternatives dès que cela est possible.