Les horloges circadiennes, qui régulent les fonctions métaboliques de tous les êtres vivants sur un rythme d’environ 24 heures, constituent l’un des mécanismes biologiques les plus fondamentaux. Chez les êtres humains, leur perturbation est à l’origine de nombreuses maladies métaboliques telles que le diabète ou des maladies graves du foie. Si les scientifiques étudient ce mécanisme depuis de nombreuses années, son fonctionnement demeure mal connu.
Grâce à un système d’observation basé sur la bioluminescence, des scientifiques du groupe de la Pre Charna Dibner, de l’Université de Genève (UNIGE) et des Hôpitaux Universitaires de Genève, en collaboration avec le Pr Ueli Schibler, professeur honoraire à l’UNIGE, ont pu démontrer que les cellules composant un organe en particulier peuvent se synchroniser, même en l’absence de l’horloge centrale cérébrale ou d’autres horloges dans le corps. En effet, les scientifiques sont parvenus à restaurer la fonction circadienne dans le foie chez des souris complètement arythmiques, démontrant que les neurones ne sont pas uniques dans leur capacité de coordination. Des résultats à découvrir dans la revue Gene and Development.